L’Ours brun

L’ours brun, si vivant dans la mémoire collective, se sera bientôt plus qu’un souvenir en France. Aux temps historiques, il existait partout, y compris en plaine ; il se réfugia peu à peu en montagne, où il se retira de plus en plus haut et loin. L’ours a disparu de Savoie aux alentours de la guerre de 1939-1945. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, il avait disparu déjà vers 1850. En France, il en reste un poignée qui subsistent difficilement dans les Pyrénées, et encore sont-ils séparés en deux groupes, dispersés et hors des parcs et réserves.

L’ours brun jouit de la plus large distribution de toutes les espèces d’ours. Sa taille varie suivant sa nourriture et son habitat. Pour survivre, il a besoin de grandes étendues sauvages. Ainsi, on trouve encore d’importantes populations en Alaska et au Yikon, alors qu’elles sont très réduites dans le reste de l’Amérique du Nord et en Europe.

 

L’ours brun, solitaire, a un comportement territorial. Il habite un territoire de 500 à 2500 hectares. Il peut marcher extrêmement longtemps et est également un bon nageur. Il est actif la nuit et le jour, quoiqu’il ne se déplace que de nuit quand il a été dérangé dans la journée. Il a une large tête au museau allongé, de petits yeux, de courtes oreilles arrondies recouvertes de fourrure, un cou massif et une queue très courte cachée dans sa fourrure. Sa coloration varie du fauve au noir.

L’ours brun est caractérisé par une bosse de muscles et de longues griffes qui lui permettent d’extraire les racines et les bulbes. Il se tient debout sur ses pattes de derrière pour identifier un danger ou de la nourriture. Omnivore, l’ours devient végétarien à l’automne, quand les fruits abondent; il est plus carnassier au printemps, époque à laquelle il ne dédaigne pas les invertébrés. Il chasse à l’affût, sait déterrer les proies souterraines, et il sait aussi pêcher.

Pour éviter le manque de nourriture en hiver, il se terre dans une caverne ou sous des broussailles pendant six mois, période durant laquelle la mère met bas. L’ours brun vit environ vingt-cinq ans à l’état sauvage, plus longtemps en captivité. Sa balourdise n’est qu’apparente, car il peut faire preuve d’une étonnante vélocité si la faim ou la peur le motivent.