Le Ragondin

Aussi à l’aise sur terre que dans l’eau, le ragondin a une stature massive, une large tête carrée et des pieds palmés. Son pelage fourni est fait de poils rudes d’un brun clair par-dessus une épaisse bourre soyeuse. Le mâle mesure 60 cm plus 30 cm de queue, la femelle est plus petite.

Les énormes incisives orange du ragondin sont très reconnaissables. Avec les longues griffes de ses pattes antérieures, il déterre les racines ou creuse un terrier.

Le ragondin consacre un temps considérable à sa toilette. Il peigne son long pelage à l’aide de ses pattes avant et arrière ainsi que de ses dents.

Le ragondin s’assoit sur son arrière-train pour grignoter la nourriture qu’il tient entre ses mains, il se nourrit principalement la nuit, de plantes telles que joncs et roseaux.

Quand l’hiver est rude et les marais et fossés gelés, les ragondins, qui ont du mal à se nourrir, meurent souvent de faim. Certains perdent l’extrémité de leur queue gelée. Ils risquent la noyade en restant prisonniers sous la glace et se trouvent voués à la famine lorsque les racines et les plantes aquatiques sont gelés.

Les ragondins vivent dans des terriers creusés dans les berges, souvent prolongés par des galeries de 6 à 7 m de long ; si les rives ne s’y prêtent pas, ils construisent des huttes avec des plantes aquatiques.

Les jeunes ragondins nagent et aiment bien jouer dans l’eau. Ils ont un pelage en deux couches qui les garantit contre le froid. Le duvet soigneux qui recouvre leur corps – la bourre – retient une couche d’air isolante contre la peau et est imperméabilisé grâce aux longs poils rudes -ou jarres – du pelage externe.

Étant donné les dégâts qu’ils causent aux cultures et aux berges, tant des rivières que des étangs et des canaux, les riverains s’emploient à les exterminer. La menace principale qui pèse sur la survie des ragondins semble néanmoins la rigueur des hivers.