Le Blaireau

Aisément reconnaissable, le blaireau passe la majeure partie de sa vie sous terre car c’est un fouisseur exceptionnel grâce à ses pattes antérieures très robustes, terminées par de fortes griffes.

Les blaireaux ont des petits yeux et une vue faible. Dans l’obscurité – sous terre ou dans les broussailles épaisses -, de grands yeux leur seraient d’ailleurs de peu d’utilité. En revanche, leur odorat est très subtil grâce à leur long museau sensoriel.

Le blaireau, avant de s’aventurer hors du terrier, s’assure qu’aucun danger ne le menace. Il sort en général à la tombée de la nuit. Sa tête blanche rayée de noir et le bout blanc de ses oreilles sont des signes distinctifs. Le mâle mesure environ 80 cm de la tête à la queue, qui atteint 15 cm. La femelle est plus petite.

Les blaireaux s’installent au flanc d’un ravin, d’un coteau boisé, ou dans une forêt de montagne, là où la terre meuble, les fourrés et la nourriture abondent.

Les blaireaux se servent des arbres voisins de l’entrée du terrier pour aiguiser leurs fortes griffes et nettoyer leurs pattes, surtout lorsque le terrain est lourd et boueux. Ils préfèrent les écorces rugueuses, celles des sureaux et des chênes en particulier. Quand ils sortent de leur terrier, où ils ont passé la journée, les blaireaux se lèchent et se grattent avec énergie pour nettoyer leur pelage et soulager leurs démangeaisons.

Les blaireaux collectent des quantités de feuilles sèches, de paille, de fougères et autres matériaux qui serviront à se faire un nid au fond du terrier souterrain commun. A la fin de l’hiver, tout est emporté au dehors pour laisser la place à une litière.

Les blaireaux d’un même clan s’imprègnent de leur odeur en se tournant le dos, relevant la queue et frottant le contenu odorant de leur glande sous-caudale. Au printemps, les blaireaux défendent âprement leur territoire. Les conflits entre mâles dégénèrent parfois en combats au cours desquels les protagonistes peuvent s’infliger de sérieuses blessures.

A l’intérieur de chaque terrier, les blaireaux ont en général de trois à cinq jeunes par famille. En sortant du terrier vers la mi-avril, ils fouillent souvent les feuilles mortes, à la recherche de nourriture. Les cacahuètes sont un excellent appât pour pouvoir les observer. Après une séance de toilettage et de jeu autour de l’entrée du terrier, les jeunes blaireaux se mettent en route derrière leur mère, pour chercher des vers de terre et autres mets de choix.

Les bébés blaireaux ont un museau très court, qui s’allonge pendant leur première année jusqu’à former leur profil caractéristique.

Quand il sent menacé, le blaireau peut se mettre à courir assez vite, en hérissant ses poils pour dissuader les intrus. Toutefois les blaireaux ne sont pas capables de courir longtemps, leur démarche est plutôt pataude et maladroite.