La Belette

Plus petit carnivore européen, la belette est si minuscule qu’elle parvient à pourchasser mulots et campagnols dans leurs propres galeries.

Régulatrice des populations de rongeurs, elle exercerait une prédation utile si elle ne saignait pas, à l’occasion, des lapereaux dans leurs rabouillères.

L’observer :

Dotée d’une formidable capacité d’adaptation, Mustela nivalis colonise des habitats variés (plaines, bocage, dépendances de fermes, habitat urbain…), du littoral jusqu’aux zones montagneuses situées à une altitude de 2 700 mètres.

Active aux quatre saisons et adoptant des mœurs plutôt diurnes, son observation est relativement aisée, notamment dans les champs ravagés par les campagnols. On peut alors la voir explorer les terriers de rongeurs, ressortant la tête à intervalles réguliers en tenant parfois une proie dans sa gueule. A terre, vous l’observerez souvent faire la « chandelle » : assise sur ses pattes postérieures, elle inspecte les alentours.

Les empreintes :

Minuscules, les empreintes de la belette sont difficiles à observer ailleurs que sur la neige.

Sur un sol meuble, on peut néanmoins deviner ses pas en bordure d’un champ, le long d’un talus, ou sur le dernier sillon d’un labour.

Son empreinte ressemble beaucoup à celle de l’hermine. Elle mesure 1,5 cm de long pour une largeur de 0,8 cm.

Les pieds antérieurs et postérieurs sont sensiblement identiques.

La voie :

Bien visible sur la neige, elle est formée de groupes d’empreintes doubles qui correspondent à chaque bond de l’animal. L’intervalle entre chaque saut est de 10 à 45 cm, tandis que l’écartement entre les groupes d’empreintes doubles n’excède guère 5 cm.

Lorsque la belette se déplace rapidement, les pattes postérieures sont posées en avant des antérieures, et la voie ressemble à celle d’un lièvre miniature.

La belette chemine souvent sous la neige, dans des tunnels qui débouchent régulièrement à l’air libre.

Les laissées :

Minuscules, torsadées et effilées à une extrémité, elles mesurent 2 à 3 cm de long pour un diamètre de 3 à 4 mm.

Le gîte :

La belette bâtit son nid dans une anfractuosité rocheuse, un trou d’arbre, une galerie de rongeur creusée dans un talus.

Il est aménagé douillettement avec de la mousse, des herbes sèches et des poils.

Ses méfaits :

Carnivore, la belette consomme une foule de petits rongeurs qu’elle poursuit dans leurs galeries. En cas d’invasion, le campagnol des champs peut représenter entre 58 et 99% de son alimentation !

A ce titre, la belette participe à la régulation de certaines espèces qui, selon les années, pullulent au point de ravager les cultures et de véhiculer des épizooties fatales au gibier.

Elle parvient à saigner des rats, mais aussi des lapereaux ou des levrauts. A l’occasion, la belette consomme des oiseaux et leurs œufs, des amphibiens et des insectes.