Le Rouge-Gorge

L’espiègle rouge-gorge, qui fréquente les jardins où il se pose çà et là, est devenu l’un de nos oiseaux les plus familiers et les plus sympathiques. Le rouge-gorge est aussi l’un de nos oiseaux les plus connus.

Il ne craint pas l’homme et son habileté à gratter la terre pour chercher les larves en fait l’ami des jardiniers.

Pour trouver leur nourriture, les rouges-gorges sautillent, hésitent, secouent la tête avant de se saisir de leur proie et de s’envoler pour revenir quelques instants après. La position de leur queue reflète queue reflète leur humeur ; quand ls sont effrayés, ils l’agitent et la relèvent.

Le mâle et la femelle arborent tous les deux une tâche rouge sur la poitrine, qui permet de les reconnaître tout de suite quand ils voltigent dans le jardin ou quand ils chantent une fois perchés. Pour les autres oiseaux, ce poitrail rouge est un signal qui signifie « sauvez-vous ! « , quand il se gonfle. Pour nous autres humains, ce poitrail rutilant est un plaisir pour les yeux.

Le rouge-gorge a de grands yeux, ce qui dénote une aptitude à se réveiller tôt et à se coucher tard. Son bec court et pointu, typique des insectivores, est idéal pour saisir aussi bien une larve qu’une araignée, surtout quand elles sont en abondance, au printemps et en été. Pour conserver sa chaleur au cœur de l’hiver le rouge-gorge possède 13 couches de duvet, qu’il gonfle pour former une couche isolante autour de lui : il ressemble alors à une boule hérissée posée sur ses deux pattes.

Quand il s’accouple ou qu’il niche, le mâle intimide les intrus en gonflant son poitrail rouge et peut se battre pour défendre son territoire. C’est un petit oiseau batailleur. Si son chant et ses postures agressives ne font pas fuir un rival de son territoire, il n’hésite pas à l’attaquer, pattes et ailes en avant pour le renverser de son perchoir. Ils s’affrontent face à face, en battant furieusement des ailes, tout en se donnant des coups de griffes. Parfois, ils tombent au sol et roulent l’un sur l’autre.

Le rouge-gorge est très occupé toute l’année : pour faire sa cour, faire son nid, pour muer et pour passer l’hiver.

Aussi bien au début qu’à la fin de l’hiver, le mâle vocalise pour préserver son territoire et attirer une femelle. Le mâle offre de la nourriture à la femelle pour faire sa cour, ce qui procure à la future mère les réserves d’énergie indispensables à la ponte et à la couvaison. La femelle du rouge-gorge construit son nid dans n’importe quel endroit abrité -même dans un vieux seau – où elle couve de trois à dix œufs mouchetés de rouge.

Les oisillons naissent aveugle, mais pas muets ! Ils réclament sans cesse à manger, le bec grand ouvert tandis que les parents travaillent à les nourrir sans relâche. Jusqu’à l’épuisement parfois. Les jeunes grandissent rapidement, en quinze jours. Quand ils quittent le nid, ils sont plus lourds que leurs parents.

Le rouge-gorge lutte difficilement pour survivre au froid hivernal. Trouver suffisamment de nourriture devient prioritaire, donc une mangeoire à oiseaux bien approvisionnée est une aubaine. Mais le combatif rouge-gorge baisse rarement la garde et n’est pas prêt, à partager son repas avec une mésange bleue de passage.