Le Campagnol des Champs

C’est le petit campagnol qu’on rencontre partout dans les champs, les prairies et les pâturages. Sa présence est indiquée par les petites galeries qu’il creuse, jalonnée de nombreuses entrées et de nombreux tas de terre.

Il évite les forêts denses, les herbes hautes et les prairies marécageuses, préférant les pâturages et les prés secs : il se nourrit non seulement des végétaux herbeux qu’il y trouve, mais aussi de leurs graines et racines. Il raffole des champs de luzernes, de trèfle, de colza et de céréales, dont la valeur nutritive est très élevée. L’agriculture redoute ses pullulations cycliques : prolifique, il a jusqu’à six protées annuelles, totalisant éventuellement plus de cinquante petits !

En raison de son important besoin alimentaire, il s’active à peu près toutes les deux heures pour trouver de quoi manger. Il vit généralement seul dans son terrier, possédant d’autres territoires aux alentours qu’il défend contre des congénères.

La fourrure du campagnol des champs est courte et douce, de couleur brun-roux sur le dos et plus claire, jaunâtre sur le ventre. Ses oreilles sont bien visibles et bien poilues.

On rencontre souvent, dans l’herbe, les galeries creusées au ras du sol par le campagnol des champs et recouvertes de petites crottes vert foncé. On reconnaît facilement le nouveau terrier du campagnol des champs aux tas de terre fraîche qui bordent l’entrée du refuge.

Le campagnol des champs creuse même dans la neige. Si celle-ci est très haute, les galeries sont creusées dans la neige et non dans la terre. Après la fonte des neiges, il ne reste plus des galeries creusées durant l’hiver que des petits sillons peu profonds.

Le campagnol des champs est la proie principale de la buse, du faucon crécerelle et de la chouette effraie, qui comptent parmi les oiseaux de proie les plus répandus. Le faucon crécerelle plane au-dessus des prairies pour guetter sa proie. La belette, un prédateur particulièrement redoutable pour le campagnol des champs, le poursuit jusque dans son terrier.

Les campagnols des champs creusent un réseau souterrain de galeries et de terriers. C’est là qu’ils élèvent leur progéniture. Une épaisse couche de neige constitue une bonne protection pour le campagnol des champs. Il lui arrive de se reproduire au plus fort de la mauvaise saison.

Lorsque les céréales commencent à mûrir, les campagnols des champs abandonnent les prairies pour gagner les champs, où ils provoquent parfois de gros dégâts.