La Loutre

Peu de gens ont eu la chance d’apercevoir une loutre. De nos jours, elles sont devenues rares : jusqu’en 1950, on en rencontrait un peu partout dans le pays. Depuis, leur nombre a rapidement décliné.

La durée de vie des loutres à l’état sauvage est inconnue. En captivité, il arrive qu’elles atteignent l’âge de vingt ans. La loutre a toujours été persécutée par l’homme, tant à cause des dégâts qu’elle provoque dans la pisciculture qu’en raison de la valeur de sa fourrure. Elle est protégée par la loi et l’on cherche à maintenir sa population.

La loutre est capable de se dresser sur ses pattes postérieures, tournant la tête de tous les côtés pour surveiller les alentours, tout en se balançant sur ses pattes et sa queue sans perdre l’équilibre. le mâle mesure environ 90 cm de la tête à la base de la queue, qui atteint 40 cm. Ses oreilles, ses yeux et ses narines, placées sur le dessus de la tête, lui permettent de nager en surface. Grâce à sa tête large et aplatie, il est facile de la distinguer du vison.

Profilée pour nager vite, la loutre a de petites oreilles, qu’une membrane obstrue en plongée, un corps fuselé et longiligne, une queue conique et des pattes puissantes munies de doigts palmés. En général un plongeon dure moins d’une minute, mais la loutre parvient à rester immergée pendant quatre minutes et à parcourir 400 m sans refaire surface.

Elle rapporte sa nourriture à terre. Ce sont généralement des petites proies qu’elle tient solidement entre ses dents, mais quand il lui arrive de tuer un gros poisson, elle le maintient alors étroitement serré contre sa poitrine. La loutre mange ses proies en les tenant solidement avec ses membres antérieurs. Elle se nourrit essentiellement de poissons – les anguilles restent un de ses mets favoris-, mais elle mange également des grenouilles, de petits mammifères et des oiseaux aquatiques.